Mon sujet préféré est l’environnement.
Christine Laugier |
environnement, ingénieur, traductionscientifique, traductiontechnique |
1. Comment es-tu devenue traductrice ? Quel a été ton parcours ?
Mon parcours est celui d’un grand nombre de traductrices scientifiques et techniques (les femmes sont majoritaires dans ce domaine, comme dans notre métier). J’ai donc suivi un cursus scientifique et me suis reconvertie après une première expérience professionnelle. Ingénieure procédés industriels, j’ai d’abord travaillé dans le domaine de l’environnement et dans le secteur aérospatial.
J’avais choisi les sciences en regrettant le peu de place laissée aux langues dans ma formation. Devenir traductrice m’a permis d’allier les deux lorsque l’anglais – hasard de la vie - est devenu ma principale langue de communication à la maison comme au travail.
J’ai aussi eu la chance de rencontrer à mes débuts une ingénieure devenue traductrice, qui m’a fait confiance et m’a permis de réussir ma reconversion.
2. Quelles sont tes langues de travail ? ta spécialité ?
Je traduis de l’anglais vers le français. Mes domaines de spécialisation reflètent ma formation et mon expérience professionnelle : environnement, énergie, équipements et procédés industriels, électronique et optique.
3. Quel type de documents es-tu amenée à traduire ?
Il s’agit de documents à fort enjeu ou à forte valeur ajoutée pour mes clients : publications scientifiques, rapports d’étude, supports de formation, directives techniques, rapports d’expertise, propositions techniques, manuels utilisateur, consignes de sécurité, etc.
L’urgence peut s’ajouter à l’importance dans le cas des réponses à appel d’offres ou de l’obtention d’une autorisation d’exploiter un équipement de pointe.
4. Quelles sont les spécificités des textes que tu es amenée à traduire ?
Ce sont des textes très pointus, qui nécessitent de bonnes connaissances scientifiques et techniques mais aussi d’importantes recherches documentaires et terminologiques. C’est d’autant plus indispensable que ces textes sont souvent :
- Rédigés dans un jargon technique par des spécialistes du domaine, ou
- Rédigés par des non-spécialistes à partir de documents écrits par des spécialistes, ou
- Mal traduits en anglais depuis une langue tierce ou mal écrits par des non-anglophones, ou bien
- Les trois à la fois (principe de Peter J).
Je dirais que mon sujet préféré est l’environnement, car c’est un domaine très vaste et pluridisciplinaire qui me permet d’aborder des thèmes très variés et passionnants, de la biodiversité à la sécurité industrielle en passant par les changements climatiques et la gestion des substances chimiques dangereuses.
Chaque projet me permet de me former et de me spécialiser davantage, il y a toujours plus à découvrir et à apprendre.
6. Quel est le profil de tes clients ?
Je travaille essentiellement et directement pour l’industrie, la recherche, des organismes de formation et des organisations inter- et supranationales.
7. Qu’est-ce qui te semble le plus difficile dans ton métier de traductrice ?
Le plus difficile, c’est de dire non quand les délais sont trop courts ou que je ne suis pas (assez) disponible. Dans ce cas, j’essaie de trouver une solution, en proposant de travailler en équipe avec des consœurs de confiance ou en donnant leurs coordonnées.
8. Au-delà de la traduction, proposes-tu d’autres prestations de service ? Si oui, lesquelles et pourquoi ?
Je propose aussi de la révision bilingue et de la relecture, mais ce que je préfère, c’est traduire.
9. Te considères-tu comme une traductrice épanouie ? Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?
Oui, car j’ai atteint les objectifs que je m’étais fixés à mes débuts : traduire des textes intéressants et en vivre – j’ai de la chance, car il est parfois difficile de faire reconnaître la valeur de nos services. Je suis particulièrement fière de traduire pour l’ONU dans le domaine de l’environnement, et d’avoir d’une certaine manière bouclé la boucle : je suis devenue ingénieure pour travailler dans ce secteur.
10. Selon toi, c’est quoi une bonne traduction ?
Tout le monde s’accorde sur le fait qu’une bonne traduction, c’est d’abord une traduction sans erreurs, dont le style et la terminologie sont adaptés. Au-delà de ces critères de base, une bonne traduction doit répondre aux besoins de nos clients et s’adresser à leur cible. Il est donc essentiel de dialoguer avec eux, de bien connaître leurs métiers et de comprendre les enjeux liés aux documents qui nous sont confiés.
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